Coton bio et certifications – comment s’y retrouver ? Le coton est l’une des fibres textiles les plus utilisées au monde… mais aussi l’une des plus polluantes quand il est cultivé de manière conventionnelle. Sa production demande énormément d’eau douce et utilise environ 16 à 25% des pesticides mondiaux. Pourtant, grâce à son confort et sa polyvalence, le coton reste incontournable.
Heureusement, le coton bio existe et offre une alternative plus respectueuse de la planète et des populations. Mais voilà : entre les labels officiels et les logos inventés par certaines marques, il n’est pas toujours simple de s’y retrouver, entre vrai et faux coton bio.
Alors, à qui faire confiance ?
Pourquoi choisir du coton bio certifié ?
La culture du coton bio préserve la biodiversité, les sols, la santé des agriculteurs et, indirectement, la vôtre. Mais surtout : seule une certification fiable permet de garantir la traçabilité et d’éviter les pièges du greenwashing.
Un coton “bio” sans certification, c’est comme un chocolat “équitable” sans label : une promesse sans preuve.
Les certifications reconnues : OCS et GOTS
Aujourd’hui, deux certifications font vraiment référence dans le monde du coton bio : OCS et GOTS.
OCS (Organic Content Standard), développé par l’ONG américaine Textile Exchange, garantit que le coton a bien été cultivé sans OGM ni pesticides et qu’il est traçable du champ jusqu’au produit fini. En revanche, cette certification ne s’intéresse pas aux conditions sociales des travailleurs ni aux produits utilisés pendant la transformation du coton (comme la teinture ou l’impression).
De son côté, GOTS (Global Organic Textile Standard), basé en Allemagne, va beaucoup plus loin. En plus d’assurer que le coton est bien bio (sans OGM et sans intrants chimiques), il contrôle toutes les étapes de production, de la filature à la confection, pour s’assurer qu’aucune substance nocive n’est utilisée. Il impose aussi le respect des droits des travailleurs, des tests en laboratoire réguliers pour vérifier l’absence d’OGM et de pesticides, ainsi que des règles strictes sur la gestion de l’eau et le traitement des rejets chimiques.
En résumé, OCS confirme que le coton est bio, tandis que GOTS garantit que le coton est bio, mais également respectueux de l’environnement, des travailleurs et de votre santé.
Peut-on faire confiance aux labels non certifiés ?
De nombreuses marques affichent des logos “green” ou des mentions “coton bio” sans certification officielle. Le problème ? Ces allégations ne reposent sur aucun contrôle indépendant et aucune certification.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : depuis des années, la somme des ventes mondiales de “coton bio” dépasse largement la production réelle. Autrement dit, une partie du coton présenté comme “bio” ne l’est pas du tout.
Dans certains pays comme l’Allemagne, l’usage du mot “bio” est strictement encadré par la loi : il est interdit de l’utiliser sans certification officielle. Une mesure qui pourrait bientôt s’étendre à l’échelle européenne avec la Green Claims Directive, qui obligera les marques à prouver leurs allégations écologiques.
Les autres labels à connaître
– Fairtrade Cotton : garantit un prix minimum et une prime aux producteurs. Attention : il peut être équitable sans être bio.
– EU Organic Farming : certifie la culture bio agricole, mais ne couvre pas la transformation textile.
– BCI (Better Cotton Initiative) : programme très répandu, mais il ne s’agit pas de coton bio. Il s’agit d’une démarche de coton “plus responsable” (parfait pour les marques à volumes qui achètent du coton dans des régions qui ne peuvent pas cultiver du coton bio pour des raisons climatiques ou d’insectes), avec moins d’impact que le conventionnel, mais loin des exigences du bio certifié.
Les tendances du marché et de la traçabilité
Aujourd’hui, le coton bio représente un peu plus de 2 % du coton cultivé dans le monde. Autant dire que c’est une fibre rare et précieuse.
Mais la traçabilité progresse : en plus des audits et certifications, de nouvelles technologies apparaissent, comme la blockchain ou le marquage moléculaire du coton, qui permettent de vérifier l’origine du coton au-delà des simples papiers.
Et pour vous, qu’est-ce que ça change ?
Choisir du coton certifié, c’est plus qu’un geste pour la planète :
– C’est l’assurance que vos draps, vêtements ou serviettes ne contiennent aucun OGM et aucun résidu toxique nocif pour la peau.
– C’est protéger l’environnement et la biodiversité des OGM et des pesticides dans les pays de culture.
– C’est soutenir des agriculteurs et ouvriers qui travaillent dans des conditions décentes.
– C’est avoir une traçabilité claire, sans flou marketing.
Conclusion
Chez Kalani, nous avons fait le choix du coton bio certifié GOTS depuis le début, malgré les contraintes et le coût, parce que c’est le seul label qui garantit à la fois le bio, le social et la santé des consommateurs et de la chaîne d’approvisionnement.
La prochaine fois que vous faites un achat textile, pensez à vérifier le logo. Si vous voyez le label GOTS, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles…